Prendre des risques : pourquoi, comment, à quel prix ?
Gauche
Savoir à développer
- 5.3 (Contenu obligatoire 23) Discuter de la prise de risques pour soi ou pour les autres
Lien avec le PFEQ
Français: Communiquer oralement
Culture et citoyenneté: Relations et bienveillance/ Justice et droit (sec 4) Quête de sens et vision du monde (sec 5)
Éducation physique et à la santé: Adopter un mode de vie sain et actif
Domaines généraux de formation: Santé et bien-être, environnement et consommation et Vivre-ensemble et citoyenneté
Compétences transversales: Compétences d’ordre intellectuel, d’ordre personnel et social et de l’ordre de la communication.
Résumé
Cette activité, conçue pour les élèves du 2e cycle du secondaire, vise à explorer le thème de la prise de risques à travers une démarche réflexive, collaborative et ancrée dans des exemples concrets. Les élèves sont d’abord invités à réfléchir individuellement à un risque qu’ils ont déjà pris, sans obligation de partage.
Ensuite, en équipes, ils analysent deux articles (voir les références) portant sur des personnalités québécoises : le cascadeur professionnel Thomas Liccioni, qui prend des risques physiques extrêmes de manière calculée dans le cadre de son métier, et les athlètes olympiques Marianne St-Gelais et Jean-Luc Brassard, qui abordent les risques liés à la performance et à la santé mentale. À travers ces récits, les élèves discutent des motivations, des conséquences et des stratégies entourant la prise de risques, tout en développant leur pensée critique, leur capacité à coopérer et leur conscience des responsabilités individuelles et collectives.
Références:
Article 1 – Thomas Liccioni
Titre : Le risque calculé de Thomas Liccioni
Auteur : Cynthia Martel
Date de publication : 8 mai 2021
Source : L’Express : Le risque calculé de Thomas Liccioni – L’Express
Repéré à: https://www.journalexpress.ca/2021/05/08/le-risque-calcule-de-thomas-liccioni/
Article 2 – Marianne St-Gelais et Jean-Luc Brassard
Titre : Sport et santé mentale – Le dernier tabou
Auteur : Marc Cassivi
Date de publication : 30 janvier 2022
Source : La Presse : Sport et santé mentale | Le dernier tabou | La Presse
Repéré à : https://www.lapresse.ca/contexte/2022-01-30/sport-et-sante-mentale/le-dernier-tabou.php
Avant l'activité
Les prérequis
- Le matériel nécessaire
Articles imprimés ou accessibles en ligne :
- Le risque calculé de Thomas Liccioni – L’Express (Journal Express, mai 2021)
- Sport et santé mentale | Le dernier tabou | La Presse (La Presse, janvier 2022)
- Questions de discussion (projetées au TNI ou imprimées pour chaque équipe)
- Tableau blanc, TNI ou papier pour noter les idées clés lors du retour collectif et pour offrir des rétroactions aux équipes.
Les documents de travail pour chacune des équipes :
Articles imprimés ou accessibles en ligne :
- Le risque calculé de Thomas Liccioni – L’Express (Journal Express Mai 2021)
- Sport et santé mentale | Le dernier tabou | La Presse (La Presse, janvier 2022)<
Documents de travail pour les équipes : (Article et questions de réflexions)
Corrigés avec des pistes de réponses:
- Le soutien à l'activité nécessaire
La posture professionnelle de l’animateur ou de l’enseignant est essentielle pour créer un climat de confiance, de respect et de sécurité. Voici les éléments clés à adopter :
Posture bienveillante et non moralisante :
- Accueillir toutes les réponses avec ouverture, sans jugement.
- Éviter de corriger ou de ridiculiser les opinions, même maladroites. Toutefois, lorsqu’une opinion émise porte atteinte à la dignité de la personne ou à un groupe de personnes, l’animateur ou l’enseignant se doit d’intervenir.
- Encourager les élèves à s’exprimer librement, tout en respectant les autres.
Neutralité et respect de la diversité
- Garder une posture neutre, sans imposer ses propres valeurs.
- Reconnaître et valider la diversité des expériences, des intérêts et des identités.
Posture réflexive et éducative
- Poser des questions ouvertes pour faire réfléchir plutôt que donner des réponses toutes faites.
- Aider les élèves à faire des liens entre les savoirs et leur vécu.
- Encourager la pensée critique et l’analyse des situations.
Posture sécurisante
- Établir des règles claires de respect dès le début (écoute, confidentialité, droit de ne pas répondre).
Posture de co-apprentissage
- Se positionner comme accompagnateur plutôt que comme expert.
- Reconnaître que les élèves ont aussi des savoirs et des expériences à partager.
- Favoriser les échanges entre pairs.
- Note informative
Cette activité peut être réalisée en une seule période ou répartie sur plusieurs, selon les forces, les besoins et les caractéristiques des élèves, ainsi que la dynamique du groupe. Adapter le rythme permet d’assurer une transmission optimale du savoir, de respecter le niveau de développement des jeunes, et de favoriser leur engagement actif. Prendre le temps nécessaire pour explorer les concepts, discuter en profondeur et créer des productions significatives contribue à un apprentissage plus durable et plus ancré dans leur réalité.
La préparation
- À préparer
Lire la Fiche 23 | ÉKIP-PPVI – Discuter de la prise de risques pour soi ou pour les autres
Lire les deux articles à l’avance pour bien en comprendre les messages clés et anticiper les réactions possibles des élèves.
* Selon les capacités et les caractéristiques de votre groupe, vous pourriez décider d’utiliser un seul des deux articles ou des extraits pour alléger votre animation. Tenez compte du rythme et du développement des élèves pour préparer cette activité.
Préparer les documents :
Imprimer les articles, les documents de travail ou s’assurer qu’ils sont accessibles sur les appareils des élèves (tablettes, ordinateurs, etc.).
Imprimer ou conserver une copie des corrigés pour chacun des documents de travail.
Articles imprimés ou accessibles en ligne :
- Le risque calculé de Thomas Liccioni – L’Express (Journal Express, mai 2021)
- Sport et santé mentale | Le dernier tabou | La Presse (La Presse, janvier 2022)
Documents de travail pour les équipes : (Article et questions de réflexions)
Corrigés avec des pistes de réponses:
Organiser l’espace :
- Aménager le local pour faciliter le travail d’équipe.
Former les équipes à l’avance :
- Prévoir des équipes de 5 à 6 élèves selon vos connaissances des caractéristiques de votre groupe.
- Préparer une version imprimée ou numérique d’un des deux articles pour chaque équipe (répartir les articles de façon équilibrée).
Préparer l’introduction :
- Utiliser le texte ou réfléchir à une façon engageante de présenter le thème (ex. : anecdote, question provocante).
Prévoir un climat sécurisant :
- Revoir les règles de respect, confidentialité, droit de ne pas répondre.
- Être prêt à intervenir avec bienveillance si un élève semble mal à l’aise.
- L'introduction à l'activité
Depuis quelques années, on voit de plus en plus de défis circuler dans les médias et sur les réseaux sociaux. Certains sont faits pour une bonne cause, comme le Ice Bucket Challenge pour sensibiliser à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou encore le Défi Pierre Lavoie, qui encourage les jeunes à bouger pour leur santé.
D’autres défis, par contre, peuvent être dangereux ou impulsifs, comme ceux qui consistent à consommer des substances, à se filmer en train de faire des cascades risquées, ou à se mettre en danger pour obtenir des vues ou des likes.
Aujourd’hui, on va prendre un moment pour réfléchir à ce que ça veut dire, prendre un risque. Est-ce toujours négatif ? Peut-on prendre des risques de façon réfléchie ? Pourquoi certaines personnes prennent elles des risques, et comment peut-on faire des choix plus éclairés ?
Définition négative (ou traditionnelle) du risque
Le risque est souvent perçu comme une situation comportant un danger ou une probabilité de conséquences négatives pour soi ou pour les autres. Il peut s’agir de blessures, de stress, de rejet, de conflits ou de sanctions. Dans un cadre scolaire, ces risques peuvent nuire à la santé, à la sécurité, au bien-être ou à votre réussite s’ils ne sont pas bien encadrés.
Exemples : conduite dangereuse, intimidation, sextage, consommation de substances, tricherie, défis en ligne.
Terminer en nommant ceci aux élèves afin de démontrer que le risque peut être positif dans certains contextes :
Définition positive du risque
Le risque peut être vu de façon positive comme une occasion de se dépasser et d’apprendre. Il ne s’agit pas de se mettre en danger inutilement, mais de faire un choix réfléchi qui comporte une part d’incertitude et qui ouvre la porte à la croissance personnelle. Prendre un risque, c’est accepter de sortir de sa zone de confort pour atteindre un objectif ou vivre une expérience enrichissante, tout en évaluant les conséquences et en prenant des précautions. Par exemple, oser présenter un projet devant la classe, essayer un nouveau sport, ou exprimer une opinion différente dans un débat sont des risques positifs : ils peuvent provoquer du stress, mais permettent de développer la confiance, la créativité et l’autonomie.
- L'activation des connaissances antérieures
On va donc parler des risques que l’on prend dans la vie.
Prenez 2 minutes pour réfléchir à un risque que vous avez déjà pris. Ça peut être un petit ou un grand risque. Pourquoi l’avez-vous pris ? Qu’est-ce que vous en retenez ?
- Laisser les élèves réfléchir en silence
- Ne pas demander de partage à cette étape
- La présentation des consignes
Respectez les autres
Écoutez sans interrompre. Chaque personne a le droit d’avoir ses opinions et ses expériences.
Exprimez vous librement, mais avec bienveillance
Vous pouvez partager vos idées, mais évitez les jugements ou les moqueries.
Ce qui est dit ici reste ici
Respectez la confidentialité des échanges. Ce qui est partagé dans le groupe ne doit pas être répété à l’extérieur.
Posez des questions si quelque chose n’est pas clair
Il n’y a pas de mauvaise question. L’objectif est d’apprendre ensemble.
Soyez ouverts à apprendre et à réfléchir
Cette activité est une occasion de mieux comprendre la prise de risque pour soi et pour les autres.
Demandez de l’aide au besoin
Pendant l'activité
La réalisation
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Formation des équipes et consignes (5 min) Animateur : Vous allez maintenant vous regrouper en de 5 à 6 personnes. Chaque équipe recevra un article à lire. Votre tâche sera de lire l’article ensemble, puis de discuter des questions qui vous seront remises. Nommez une personne personne pour la prise des notes et autre comme porte-parole de votre équipe. Notez vos réponses et déterminer ce vous allez partager comme idée ou comme prise de conscience lors du retour en grand groupe. À faire par l’animateur :
À faire en équipe: Exploration et discussion (30 min)
Consignes à transmettre pour la tâche à réaliser : Lecture de l’article (5-10 min)
Discussion guidée (10-15 min)
Préparation à la présentation (5 min)
Présentation des éléments retenus pour chacune des équipes (15-20 minutes)
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Intégration et transition
- Réintégrer les concepts liés aux savoirs et rappeler le lien entre le savoir et la compétence
| Assurez vous d’avoir un temps pour clore votre activité
Demandez aux élèves ce qu’ils retiennent de l’activité en prenant quelques réponses. En quoi cette discussion a-t-elle changé ou enrichi ta manière de percevoir la prise de risques, pour toi-même ou pour les autres ?
Terminer en disant ceci: Parler des risques, c’est apprendre à mieux vivre ensemble. Quand on discute des risques, on réfléchit avant d’agir : on se demande « Quelles conséquences pour moi et pour les autres ? ». Cela aide à respecter les règles, à protéger la sécurité de tous et à prendre des décisions responsables. Oser un risque positif, comme participer à un débat, essayer un nouveau sport ou exprimer une opinion différente, c’est aussi encourager les autres, coopérer et soutenir ceux qui hésitent. Ces attitudes montrent du respect, de l’entraide et de la solidarité – des comportements prosociaux qui rendent la vie en groupe plus agréable et sécuritaire.
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- S'assurer que les élèves se souviennent des savoirs travaillés et les encourager à mettre la compétence en application
Après l'activité
Réinvestissement à l'école
Informer l’équipe école du milieu de la réalisation de l’activité.
Propositions de réinvestissements:Mur des risques réfléchis Créer un espace dans la classe où les élèves peuvent anonymement afficher un risque qu’ils ont pris de manière réfléchie (ex. : parler devant un groupe, essayer un nouveau sport). Cela valorise les prises de risques positives. Débat ou cercle de discussion Organiser un débat sur des affirmations comme : Mise en situation ou jeu de rôle Présenter des scénarios où un personnage doit décider s’il prend un risque ou non. Les élèves discutent en équipe des choix possibles et de leurs conséquences. Création d’une capsule vidéo ou d’un balado Les élèves créent une courte vidéo ou un balado sur un type de risque (ex. : numérique, social, physique) et comment le gérer de façon responsable. Journal de bord réflexif Proposer aux élèves de tenir un journal pendant une semaine où ils notent les petits risques qu’ils prennent et ce qu’ils en retirent.
Réinvestissements à la maison et dans la communauté
Promotion des ressources et organismes du quartier (maison des jeunes, organismes communautaires, etc.). Atelier de sensibilisation et de prévention par un organisme externe. |
